Le Cercle de la Haine, 2003

de Xavier Mauranne (sur une idée originale de Doc. K, Frédo et K.Fear)
Passé inaperçu et resté ainsi depuis sa sortie, ce film de 1h10 (+ un making-off de 30min + une session Freestyle de 15 minutes) tente de faire avancer le débat sur les causes de la violence dans les cités de France, et plus globalement dans notre société. Mais la France n'est pas du tout intéressé par le point de vu des jeune de banlieue sur ce phénomène et préfère l'analyse de sociologues septuagénaires ou autres membres de l’élite intellectuelle.
Le style assez bordélique du film ne le rend pas très engageant: C'est un mélange de séquences de film, de clips de morceaux de la Brigade, et de témoignages de rapeurs et de célébrités (B2O, Calbo, Lino, Dj Medhi, NTM, Ol' Kainry, Don Choa, The Beatnuts, Dieudonné, et... Depardieu et son fils..) entrecoupé d'une narration en voix off. C'est expérimental ou complétement maladroit selon le point de vue, peut-être un peu des deux. Il y a quand même une histoire qui est raconté dans le film, mais elle sert juste de support aux différentes réflexions sur la violence et ses causes dans notre société apportées par les intervenants (et les clips). Y'a pas mal de bonnes réflexions qui sont apportées.

Sur la mini page wikipedia du film, il est écrit "Ce film est une des œuvres visées par les hommes politiques français mettant en cause des films, chansons ou autres types d'expression artistique considérés comme déclencheurs des émeutes de 2005 dans les banlieues françaises." C'est absolument incroyable de lire ca, le film ayant pour seul but de faire prendre conscience que la violence n'engendre rien a part l'entretient du cycle. Les politiciens ne comprennent vraiment rien et n'essayent même pas, amalgamant automatiquement tout ce qui vient des cités comme vulgaire et dangereux pour la France. Honteux.
Un truc bien c'est que maintenant je met enfin un visage sur les différentes voix des membres de la 'gade, notamment le Blackaloréa.
6.9/10

Northwest, 2013

de Michael Noer
Caspar est un petit jeune de la banlieue de Copenhague qui vit de petits cambriolage en refourguant ses vols a Jamal, un petit caïd du coin. Jamal et ses potes sont de vrais connards et Caspar commence a en avoir marre de se faire payé au lance pierre en prenant tous les risques. Il rencontre Björn, qui est déjà un peu plus établie dans le milieu du grand banditisme locale, entre trafique de cocaïne et prostitution de luxe. Il commence a prendre Caspar sous son aile mais aussi, au grand dam de ce dernier, son petit frère un peu largué.
Supers acteurs qui sentent pas trop les acteurs. Réalisation sobre et efficace. Un bon hood movie.
7.68/10

Juice, 1992

de Ernest R. Dickerson
Film de hood qui est pas mauvais mais qui a assez mal vieillit, comme le slang tombé depuis en désuétude dont le film tire son titre. Les acteurs sont bons mais le script est vraiment pas inoubliable.
6.4/10

Ill Manors, 2012

de Ben Drew
Le film chronique 7 journées chez 7 perso du hood a London. Tres sombre et gritty mais parfois un peu caricatural. Ça passe globalement assez bien a part quelques moments ou ça va un peu trop loin dans la dramatisation, c'est trop appuyé, avec de (trop) grosses ficelles parfois utilisées.
Réalisation originale qui incorpore des sortes de clips qui participent a la narration du film. Ca m'a pas trop plu au début mais au final c'est assez bien utilisé, ça permet de fournir pas mal de background sur les perso en peu de temps (et honnêtement, pour ceux qui aiment le rap, les productions sont vraiment pas mal). Le film insiste vraiment sur les interactions entre le petit monde du crime dans les banlieue de la City et les multiples relations de cause a effet qu'elles engendrent. L'histoire est complexe et beaucoup de personnages interagissent, du dealer fraichement sortie au petit jeune qui rentre tout juste dans un gang. Le film prend le temps de donner de l’épaisseur a ses perso ce qui permet de mieux comprendre leurs actes, que l'on jugerait surement différemment sans connaitre leur passé.
8.5/10

Hoodlum, 1997

de Chris Brancato
Dans le Harlem des année 30, l'histoire de la monté au pouvoir de Bumpy Johnson apres sa sortie de prison, et notamment de sa bataille contre le gangster Dutch Schultz pour contrôler les rackets et le "numbers", une loterie illégale a laquelle tout le monde joue.
Même si t'es motivé le film passe moyennement. Mise en scene assez mole, Tim Roth vraiment pas tres convainquant en gangster vener, Fishburne pas trop bien casté pour son rôle et a 2 de tension tout du long.
5.9/10

La cite du Male, 2010

de Cathy Sanchez
Le docu a creee une grosse polemique lors de sa sortie.
Propos sortis de leur contexte et/ou manipuler, ou pas, ça reste carrément scandale de voir la misogynie complètement primaire qui règne chez certaines personnes en banlieue. Même si ce n'est qu'une version plus décomplexe du machisme occidentale traditionnel c'est dur d'entendre des conneries aussi ignorantes être prononcées.
6.7/10

Mobb Deep - Infamous Allegiance, 2004

That old real shit 
Mobb Deep home-made straight to DVD release. Shot from 2000 to 2004.
Pt One
Pt Two
8.3/10

Murda Muzik, 2004

de Lawrence Page
Affiche radioactive. Direct to DVD. Dommage. Écrit par P en 1999 en accompagnement a Murda Muzik (duh). Mieux que Belly. Cool de voir P en studio. Filmer avec les pieds mais c'est ghetto. Je m'attendais a bien pire. Acteurs pas aussi scandal que la wardrobe de H.
7.2/10

Belly, 1998

de Hype Williams
Réalisation assez bancale, espérons que le réal est pas allé en école de cinéma. Script peu profond et pas de résolution pour le dénouement. Peu de pistes exploitées. Personnages assez vide. Nas est carrément comique tellement il joue mal (tu parles trop fort). Par contre Dmx, Method Man et le rudeboy jamaïcain assurent plutôt bien.
5.9

Clockers, 1995

de Spike Lee

Un young black de NYC essaye de get his hustle right entre problème de santé, peer pressure, les cops de la section homicide et les dealers paranos way up the food chain. Shits real on the block all day eryday.
Dialogues parfois vraiment niais et/ou naïfs et pas très subtiles, genre les gros speech moralisateurs des flics aux voyous ou tu sens que Spike Lee veut faire passer un message. Acteurs globalement bons et quelques bonnes scènes, mais en majorité c'est vraiment salement mis en image. Les locations sont pourris, on se rend pas du tout compte que ca se passe a NYC. Les scènes de deal sont clichés et risibles. D'autres scènes assez nazes.
Super petit rôle de Christopher Moltisanti très bon en flic ripou et coked-out.
6.2

Black and White, 1999

de James Toback
Pas tres populaire sur les internets, ce film est loin d'etre un chef d'oeuvre mais ca se regarde bien. Le gros probleme c'est la mise en scene qui est vraiment a chier (musique qui debarque de nul part pendant 10sec et qui s'arrete, montage qui fouette, quelques mechantes erreurs de casting, propos confus).
Downey Jr marrant même si sont personnage est assez inutile au final. Gros role de Ben Stiller qui est bon en undercover avec homosexualité latente. Cameo de Mike Tyson, Ghostface, MethodMan, Inspecta Deck. Role de Raekwon. Power Grant, manager du WuTang, dans le role du OG m'a bien rappele Avon Barksdale. Ca va ils jouent bien. Putain et c'etait donc Claudia Schiffer aussi. Je l'ai pas trouve si scandaleuse que ca.
Script parfois puéril (genre le personnage qui dit tout haut "I'm so fucked up" pour bien te faire comprendre qu'il est..fucked up). D'un autres cote c'est parfois assez subtil, avec pas mal de message souterrains.
Can it be so simple.
7/10

Snow on Tha Bluff, 2011

de Damon Russell, Curtis Snow
Première production de Michael K Williams, sans qui le film n'aurait pas pu être terminer. Curtis Snow est un hoodlum braqueur/dealer d'Atlanta dans le quartier du Bluff, ou l'immobilier ne flambe pas. Au début du film, Curtis arrache une camera a de riches étudiants venus toucher un peu de coke pour leur week-end. Curtis confie la camera a l'un de ses potes et l'ordonne de tout filmer tout le temps, sans exception, pour montrer au gens comment ils live the life dans son quartier. Curtis nous raconte un peu son passe en se baladant dans les rues, on le suit de petites affaires en petites affaires, il s'occupe de sa copine, son gosse (while stepping up on the product). Sorte de Blair Witch in the hood. L'effet docu marche quand meme assez bien. Tres dur et brutal mais avec, peu etre sans faire expres, un bon message sur le résultat de tout ce nihilisme.
7.6/10

The Interrupters, 2011

de Steve James
Apres des dizaines d’années d'escalade de violence dans indifférence générale, les déshérités ont finit par comprendre que si ils ne s'en charge pas eux même, personne ne le fera. Les interrupters sont pour la plupart d'anciens criminels/violent offenders/gangstas ayant passé du temps derrière les barreaux et qui ont ensuite changés leur mode de vie et tente a présent de calmer le jeu de la violence dans les ghettos de Chicago.
Le documentaire suit 3 de ses interrupterspendant quelques mois tandis qu'ils sillonnent la ville et amorce le dialogue avec des jeunes en constant équilibre entre le monde carcérale et la mort. Que ca soit pour calmer un mec qui va faire une boulette, ou tenter de donner gout a la vie a des plus jeunes, qui n'ont rien a part la rue.
Vraiment intéressant et bien foutu.
Note:8.6/10

The Corner, 2000

De Ed Burns, David Simon, David Mills
Six épisodes d'une heure en tout et pour tout. On suit une "drug family" plus ou moins typique dans le ghetto Baltimore. DeAndre, le gamin qui a un bon fond mais qui se rapproche petit a petit mauvais coté, Fran la tox et Gary le tox. Pourquoi et comment la drogue dur détruit des familles et des communautés.
Aussi réaliste, dur et poignant que The Wire, The Corner ne s'intéresse qu'aux toxicos et a leur vie a Baltimore, rien d'autre. Les acteurs sont vraiment bluffant, j'aurai jurer que c'était tous des authentique junkys plein d'hero alors que pas du tout.
Drug fiend blues
Note:9.5/10

New Jersey Drive, 1995

de Nick Gomez
Sur les jeunes issuent des minorités qui volent des voitures pour passer le temps. A la Menace 2 Society avec un gros partit pris pour défendre les djeunses oppresses par des officier de la maréchaussée, racistes et violents, qui s'éclatent en tirant dans le tas. Bon film du hood.
Note:6.8/10

The Wire, Season 3, 2004

De Ed Burns, Dave Simon,
Apres la rue et les flics dans la saison 1, les dockers et les flics dans la 2eme, la 3eme saison du Wire se focalise sur la vie politique de Baltimore (hiérarchie de la police, maire, conseillers...) tout en maintenant comme d'habitude la part belle a la "War on Drugs". On rajoute encore une galerie de personnages a ceux des précédentes saisons tout en continuant a suivre le parcours des anciens; en prison ou ailleurs. Toujours aussi intéressant/immergeant/bien joue/bien écrit, même si je trouve cette saison un nano-chouilla moins intéressante que les 2 premières, genre la dépression de Mac-Nulty c'est intéressant a regarder mais j'aurai préféré une autre trame que la descente aux abîmes d'un mec qui perd sa famille et son taff.
Note:9.4

Shottas, 2002

De Cess Silvera
Bloodclat rudeboi Haile Selassie noman siiin
The basic gangsta movie, mais un peu plus ensoleille que d'hab: ca se passe entre la Jamaique et Miami, un espece de menace 2 society version Caraibes. On commence a Kingston avec 2 gamins qui braquent un livreur dans le ghetto, tout en revant d'aller au States brasser du benef. Au bout de 10-15 minutes le film saute 20 ans et tous les deux ont ete rappatrier des US sur leur ile natale parcque les fllics Americains en peuvent plus de les serrer. Du coup ils se retrouvent coince en Jamaique avec rien d'autre a faire que les gangsters (le reste les interesse pas). Apres comme d'hab ca braque ca shoot ca depouille ca achette des grosses montres etc.. J'vais pas bomber l'ambulance mais c'est vraiment pas la panace niveau script, juste les cliches habituels: Bitches money cars and clothes. C'est bourre d'impossibilite genre dans la vraie vie les mecs ils font le quart de c'qu'on voit dans le film et c'est direct la leathal injection sans meme passe par le tribunal. Eux non, peper, ils butent des centaines de gangsters rivaux, ils braquent et assassinent a tout va en pleine rue mais ils sont meme pas inquiete par une bonne vieille investigation de la maree chausse (alors que le film se passe post 9/11). Mais bon voila c'est un petit film petit budget realise par des pseudo-amateurs et le gros de l'attention etait clairement pas porte sur l'histoire en elle meme, plus sur les shootings. Marrant quand meme de voir le fils de Bob Marley jouer un gangsta (est-ce de la composition?), et son pote Spragga Benz joue bien lui aussi, ca voix tue. Wyclef Jean par contre est horriblement nul et ne sert a rien. La musique (pas de Mr Jean) terrasse, meme si c'est juste de la musique de fond pour mettre un peu d'ambiance. Mr Mean tu seras pas depayse j'avais deja quasi tout entendu dans la Falcone en cruisant dans Brownsville =). Faut vraiment le voir en V.O (j'pense pas qu'il est ete double de toutes facons), les dialogues ca vaut vraiment le coup, c'est trop de la bombe leur facon de parler, ca sonne super bien le Jamaicain gangster (no racist).
Note:5.4/10