10 November 2012
Ne me libérez pas je m'en charge, 2008
de Fabienne Godet
"Ancien braqueur fiché au grand banditisme, Michel Vaujour a toujours préféré la fuite à la prison, l’aventure à la soumission, la liberté à la loi. En l’espace de 30 ans, il aura passé 27 ans en prison – dont 17 en cellule d’isolement – et sera parvenu à s’en échapper à cinq reprises avant d’obtenir une libération conditionnelle en 2003.
Si ce titre peut paraitre un peu abrupt, se référant de façon provocante aux multiples évasions de Michel Vaujour dont la cinéaste retrace l’histoire et recueille le témoignage, le film est en réalité infiniment plus subtil et l’expérience de ce repris de justice filmé de très près, et surtout écouté, donne à réfléchir.
Ce documentaire est tout sauf un Mesrine III. La réalisatrice ne se risque pas à procéder à des reconstitutions de mauvais goût, comme cela est très souvent le cas pour ce genre de sujets. Les décors se font simples, les images sans artifices. La simplicité du ton adopté ne fait que renforcer le personnage de Michel Vaujour, qui irradie naturellement l’écran. Il faut bien l’avouer, on ne peut qu’être impressionné par la personnalité du bougre. Pourtant, même si il n’a jamais tué personne, et comme ces anciens « confrères » se le remémorent avec plus ou moins de nostalgie, c’était loin d’être un enfant de cœur.
Bien sûr il est question de ses spectaculaires évasions, comme lorsqu’il s’est fabriqué une arme factice avec un savon et un coupe-ongle, a reproduit une clef à l’aide d’un morceau de Babybel, ou même lorsqu’il s’est échappé en 1986 en hélicoptère. L’histoire simplifiée servie par les médias a retenu ici sa cavale de quatre mois, de son évasion de la prison de la Santé à cette balle qui est venue se loger dans son crâne au terme d’un braquage raté"
Note:8.3/10
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